slovaquie contre l'italie
Depuis le début d’Afrique du Sud 2010, l’Italie est moribonde. Les champions du monde n’ont pu qu’arracher un nul contre le Paraguay et la Nouvelle-Zélande. Lors de leur troisième match de ce Groupe F ce 23 juin à l’Ellis Park de Johannesburg, la Squadra Azzurra devait se reprendre face à la Slovaquie.
De fait, Vicenzo Iaquinta se créait une première occasion mais écrasait son tir (1’). De quoi rassurer Marcelo Lippi sur les capacités offensives de ses troupes. Sauf que le pétard italien était mouillé. La Repre, au contraire, se portait vite vers l’avant. Une première escarmouche se terminait par une volée de Marek Hamsik juste à côté (6’). La deuxième finissait dans les filets : une superbe ouverture d’Erik Jendrisek trouvait Robert Vittek plein axe. L’attaquant d’Ankaraguçu ne se faisait pas prier pour transformer l’offrande (1:0, 25’).
Dépassée, la squadra azzurra était à deux doigts du naufrage lorsque Zdenko Strba envoyait une praline de 25 mètres, que Federico Marchetti détournait in extremis (35’). Signe de l’apathie offensive des Italiens, leur meilleure occasion venait de la tête de… Martin Skrtel qui manquait tromper son gardien (41’). Pas de quoi inquiéter les remuants slovaques. Vittek, décidément à son aise comme tour de contrôle, donnait le tournis à la défense bleue avant de lâcher le cuir pour Juraj Kucka, dont la volée frôlait le poteau (45’+3).
La squadra s'accroche, mais tombe
Mais l’Italie n’était pas prête à lâcher son bien si facilement. Le Mister décidait de faire entrer Andrea Pirlo et de suite, la différence était criante. Le Milanais, maître dans l’art d’orienter le jeu, remettait les siens dans le sens de la marche. Deux frappes d’Antonio Di Natale (56’, 63’) et surtout une volée de Fabio Quagliarella sauvée sur sa ligne par Srktel laissait penser que les Italiens étaient de retour. Mais Vittek, se jouant d'une défense fantomatique, douchait les espoirs Azzurri sur un bon centre d’Hamsik (3:1, 73’).
Les carottes italiennes étaient-elles cuites ? Pas encore… Sur un une-deux extraordinaire Quagliarella - Iaquinta à l’entrée de la surface, le ballon revenait dans les pieds de Di Natale qui réduisait la marque (81’). Le match devenait alors complètement fou. Quagliarella pensait bien avoir ramené les siens à hauteur mais il était hors-jeu (85’). Puis sur une touche anodine, Skrtel envoyait l’entrant Kamil Kopunek au but, et l’attaquant du Sparta Trnava lobait parfaitement Marchetti (3:1, 89’), pensant alors avoir qualifié la Slovaquie pour le deuxième tour de l'épreuve reine mondiale, une première.
Les Champions du Monde n’étaient plus, c’était une certitude. Sauf que Quagliarella ne l’entendait pas de cette oreille. Sa frappe en rupture des 18 mètres finissait dans la lucarne de Jan Mucha (3:2, 90’+2). Il restait une poignée de secondes aux hommes de Lippi pour recoller et se qualifier. Mais le destin avait décidé qu’une ère se terminerait ce 23 juin : Simone Pepe avait la balle de but, qu’il vendangeait (95’). L’Italie rejoint la France dans l’avion du retour. Qui se souvient de la finale de 2006 ?